Hola chicos!
Jonas, Adrian et moi avons passé la frontière bolivienne le 15 décembre. La seule possibilité de rejoindre le Salar d’Uyuni est de passer pas une agence de tourisme, nous avons donc remis nos vies entre les mains de ce cher Guilson: notre chauffeur/guide.
À bord de notre Toyota Land Cruiser des années 1990, nous nous enfonçons dans le désert jusqu’à atteindre la réserve naturelle d’Eduardo Avaroa, créé dans les années 1970 afin de protéger les nombreux flamants roses en voie de disparition qui s’y trouvent. Le premier jour, nous roulons jusqu’à la Laguna Blanca. Une lagune blanche de sel dans laquelle se reflète les montagnes et volcans voisins, magnifique. Nous continuons en direction de la Laguna Verde qui tient sa couleur de la forte concentration en arsenic et en cuivre dans ses eaux. Malheureusement, il n’y a pas de vent et le vert ne ressort qu’à peine. Sur le chemin, nous nous arrêtons faire baignade dans un bain naturel d’eau à 36 degrés au milieu d’une grande plaine andine. Nous montons ensuite à 5’000m pour observer des geysers sulfureux. Nous finissons la journée sur la Laguna Colorada: un grand lac de couleur ocre remplie de flamants roses. Les couleurs rouges dues aux algues microscopiques (Dunaliella salina) sont magiques et voir tous ces oiseaux en liberté nous fait particulièrement plaisir.
Petite particularité de ce tour: nous sommes tout le long entre 3’5000 et 5’000m d’altitude et cela se ressent: nous avons mal à la tête, sommes fatigués sans rien faire et très vite essoufflés lors du moindre effort. Notre guide nous conseille d’ailleurs de visiter en “caminando con calma” (marchant tranquillement).
Après un bon souper dans le refuge, les propriétaires nous forcent à l’extinction des feu… Au sens propre, en éteignant toutes les lumières! La nuit est froide mais avec nos multiples couvertures nous survivons.
Le lendemain, nous partons voir “El arbol de piedra“, un arbre de pierre forme par les vents du désert. Nous visitons ensuite des nombreuses lagunes remplies de flamants roses. Sur leurs fines pâtes, ils semblent nous offrir de verticales ballets, superbe! Nous dormons cette deuxième nuit dans un hostel de sel: les briques sont en sel, les cadres de lit sont en sel et le sol est fait de gravillons de sel. Cela donne beaucoup de charme au lieu mais ce n’est pas réellement pratique: par ex. impossible de poser quelque chose par terre, impossible de marcher en chaussettes…
Le troisième jour, nous filons en direction du Salar d’Uyuni: 12’000km2 de désert de sel nous éblouissent. À l’horizon, le sel craquelé fait disparaître le bas des montagnes qui paraissent alors voler. C’est fantastique! Nous y faisons trois arrêts: un pour visiter “l’Isla Incahuas” littéralement en quechua “la maison des Incas” qui est une île couverte de cactus millénaire au plein centre du Salar, un deuxième pour faire des photos sur cette étendue immaculée et un dernier pour voir la récolte de sel et manger une morce ( non pas de sel mais bien d’un repas préparé avec amour par notre Guilson préféré).
Nous terminons notre tour sur un cimetière de locomotives et wagons tous oxydés, abandonnés aux abords de la ville d’Uyuni.
Nous avons maintenant 4h à attendre avant de prendre un bus de nuit pour rejoindre La Paz.
Anecdotes du jour:
– Les trois brésiliennes qui nous accompagnent remettent de la crème solaire indice 60 à chaque arrêt!!! Les plus grandes utilisatrices de crème solaire dellll muuunnndoo!
– Les boliviens sont petits. Les habitations, et en particulier les portes des WC, sont construits à leur hauteur…. Jonas et Adrian comptent déjà de nombreuses bosses.
– Yeah Yeah Yeah!
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